Ce petit volume réunit deux textes d'hommage que Boylesve rendit aux "nouveautés" de son époque : l'automobile (1895) et l'avion (1910).
Les titres sont ceux de la préoriginale pour l'automobile et de l'article de journal pour le meeting aérien.
Textes, notes et postface établis par Liliane Jouannet.
 |
Panhard-Levassor de 1892
|
 |
Avion de Morane, meeting de Deauville, 1910
|
 |
4e de couverture |
Histoire du texte d'Azurine
Grâce aux éditions la Guêpine, saluons le retour d'Azurine, la fringante voiture à pétrole (Panhard & Levassor de 1892), avec laquelle Louis Mors fit en 9 jours (panne comprise) le voyage de Paris à Aix-les-Bains, en 1894. René Boylesve faisait partie de cette aventure et en fit le récit, pittoresque et enthousiaste, dans la revue Le Monde moderne, sous le titre "Le Nouveau Voyage" (rubrique"Géographie et voyages")
Mais l'écrivain dut vite renoncer à son optimisme naïf : progrès rapides de la vitesse, multiplication des véhicules, "snobisme" des amateurs, bruit, poussière, danger... Son œuvre romanesque ne perd aucune occasion de critiquer les inconvénients de l'automobile et de l'engouement qu'elle suscite...
Il faut d'ailleurs attendre 1926, date de sa mort, pour que son ami Émile Gérard-Gailly ait la bonne idée d'exhumer ce texte oublié, pour en faire une des premières éditions posthumes, sous le titre d'Azurine ou Le Nouveau Voyage (éd Les Amis d'Edouard).
*********************
Le récit a été réédité par les Amis de René Boylesve en 2006, avec une longue préface de Marc Piguet sur le thème de l'automobile dans l’œuvre de l'auteur.
Le texte proposé par Marc Piguet reprend celui de l'édition de Gérard Gailly.
*****************
Originalité de la nouvelle édition
"la guêpine"
de 2024
Mais en 2024, pour utiliser les nouvelles connaissances accessibles sur la vie de René Boylesve, nous avons aussi choisi de revenir au texte publié par l'auteur lui-même en 1895, et découvert quelques variantes intéressantes (et surprenantes) par rapport au texte édité par Gérard-Gailly en 1926.
Enfin l'ajout de l'article de 1910 sur le meeting aérien permet de resituer l'écrivain dans son temps, avec la sensibilité artiste qui lui est propre.
Surtout, les vrais progrès dans la connaissance des détails autobiographiques de ce voyage ont été apportés par les travaux de Frédéric Nibart ( cf. son "épopée" de la famille Mors en 3 vol.) et surtout par son article des Heures Boylesviennes 2017(pp. 39-46), intitulé "Du nouveau sur Azurine";
L'image ci-dessous est tirée de cet article, et provient des archives familiales Mors-Pruvost :
 |
Louis Mors, René Boylesve et M. Ottimo, à l'arrière. (D. R.) | | | | | | | | | | | |
In cauda optimum :
Nous avons été honorés d'une critique très favorable de Frédéric Pagès dans la rubrique littéraire "La Voie aux Chapitres" du Canard enchaîné :